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Du 10 juin au 05 septembre 2025 Lundi-Dimanche ouvert de 9h30 à 20h30 DÉCOUVREZ LES EXPOSITIONS DE DEUX ARTISTES

LES MARQUETERIES D’ANTOINE GENTNER

Dans les années 70 il semblait difficile en Alsace de sortir des sentiers battus par les Spindler, les marqueteurs historiques. Alors que ces derniers connaissaient toujours un grand succès, Antoine Gentner a réussi à surprendre par son style et son originalité.

Un parcours atypique – Antoine Gentner, après des études de Mathématiques, Physique et Chimie à l’Université de Strasbourg, est sorti à 25 ans de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts avec son diplôme d’architecte. L’art n’ayant à ses yeux pas de frontières, il navigue allègrement entre ses occupations professionnelles, la marqueterie et la direction musicale. A la tête de ses chorales il va parcourir une grande partie de l’Europe, notamment les pays de l’Est avec de nombreux concerts en Russie et en Ukraine.

Une technique originale – Antoine Gentner, complètement autodidacte réalise ses premières marqueteries avec comme tout outil des lames de rasoir usagées. Contrairement à la tradition dans ce domaine, pas de scies, pas de lames à chantourner, mais toutes sortes de lames du simple cutter au scalpel de chirurgie. Mais comme il aime le rappeler l’outil essentiel reste la MAIN, et la dextérité s’acquiert et s’améliore au fur et à mesure des expériences et des tentatives pour maîtriser des bois les plus tendres comme le koto aux plus durs comme le palissandre ou le macassar.

La recherche avant tout – Traditionnellement en marqueterie on trouve dans la plupart des pays d’origine, la mise en œuvre de dessins géométriques, de l’échiquier aux frises les plus complexes et jusqu’aux lignes impossibles. Cette marqueterie traditionnelle fait d’ailleurs l’objet de réalisations dans des matériaux autres que le bois, tels que la paille, le cuir, le nacre. Antoine Gentner a adressé un clin d’œil aux inventeurs dans ce domaine en réalisant une marqueterie en chute de moquette, d’après des motifs de la Porte du Soleil à Tiahuanaco. L’autre application qui a trouvé ses lettres de noblesse en Alsace est la représentation de paysages, de vues de village régionaux typiques ou de scènes de la vie rurale dès la fin du XIXème siècle avec la famille Spindler. Les motifs floraux également reviennent souvent dans la décoration de mobilier.

Mais Antoine Gentner a poussé sa recherche vers l’extraction de dessins existants dans les veines du bois. Il trouvait son inspiration après de très longues heures d’observation de ses nombreuses variétés de bois de placage en provenance de tous les continents. La nature nous réserve de nombreuses surprises à condition de prendre le temps de l’observer. Ainsi est né le « Saint Antoine » dont le corps est composé d’une seule pièce de palissandre du Mexique. Les veines du bois ont aidé à représenter le drapé des anges sur la copie de l’icône de Rubleiev, etc. D’autres techniques ont donné naissance à des compositions contemporaines comme « Le voilier », dont le dessin est le résultat du travail avec le peintre et marionnettiste Réné Tarabo, l’inventeur de Nounours de « Bonne nuit les petits ».

Les œuvres d’Antoine Gentner, loin des paysages ou des photos « mis en marqueterie », sont avant tout des créations artistiques « aidées » par la richesse des figures ou des teintes proposées par les multiples essences de bois. 

MAY-LUCY SÜESS
ARTISTE PAPIER

Le Ciarus a le plaisir d’accueillir l’exposition de May-Lucy Süess, artiste dont le médium de prédilection, le papier, devient le vecteur d’une expression à la fois sensible, engagée et profondément poétique.

Après avoir exposé à l’Abbaye d’Alspach, située au cœur d’une ancienne usine de recyclage de papier, May-Lucy Süess poursuit sa recherche autour de la mémoire du papier et du langage. À Strasbourg, elle présente un travail centré sur le recyclage de vieux dictionnaires, qu’elle transforme en sculptures organiques, entre effacement et renaissance. À travers ces œuvres, elle interroge la disparition progressive du livre imprimé, la matière du savoir et les traces que les mots laissent dans nos vies.

L’exposition inclut également une sélection d’œuvres réalisées en papier chiffon fait main, confectionné par l’artiste elle-même. Ce papier artisanal, riche en texture, devient un support de création à part entière : il porte la trace du geste, du temps et de la matière réinventée.

Le travail de May-Lucy Süess se situe à la croisée de l’art visuel, de l’artisanat et de la mémoire. Il nous invite à ralentir, à regarder de plus près, et à redonner une attention nouvelle à ce que l’on croyait voué à l’oubli.


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