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L'UNIVERS DE THÉO MOULIN

Découvrez l’exposition du 19/01/26 au 20/03/26 au Ciarus de 9h à 19h

 

C’est d’abord par le graffiti, par la sensation d’un spray dans la main et celle de me tenir face à un espace qui me dépassait qu’est né en moi le désir d’explorer la physicalité de mon corps autant que celle de la surface qui l’accueillait. Après une licence en Histoire et l’obtention d’un DNSEP à la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg, j’ai trouvé dans l’acte de peindre, dans l’usage d’outils et de matériaux variés, pigments, huile, la couleur, une manière d’inscrire mon geste dans le réel, en cherchant ce que le contact direct avec la matière pouvait révéler.

Qu’est-ce qui fait œuvre au sein d’une toile ? Que m’enseigne le châssis, par sa taille, son poids, ou la toile par son grain ? Que se joue-t-il déjà sur sa surface avant même qu’elle ne soit recouverte de peinture ? De ces interrogations est née la nécessité d’entrer en confrontation avec le support : explorer ses limites, lutter avec lui, parfois le malmener ou au contraire le soigner. Cette friction avec la matière a fait surgir une expérience temporelle de la toile, non pas produire une image figée, mais provoquer un événement pictural, une vibration, un basculement, par lequel elle acquiert sa propre autonomie. Lorsque ce moment est atteint, je n’ai plus à intervenir, notre rapport s’interrompt, et la toile peut exister par elle-même.

Pour nourrir et structurer ce travail, je mets en place des protocoles, fondés sur la répétition de gestes, de rythmes et de matériaux. Disposées dans l’espace, comme des fragments au mur, au sol et travaillées simultanément, les toiles s’influencent, dialoguent, se contaminent. Des accidents surgissent, échappant à mon contrôle, je choisis d’en sauvegarder certains et d’en recouvrir d’autres.

Ces dynamiques résonnent également au dehors de l’atelier. J’observe les phénomènes de dégradation, les altérations de façades colorées, les sédimentations de matière, des indices d’un temps qui agit sur les surfaces. Dans les zones liminaires, urbaines ou naturelles, je collecte des détails, des motifs, des lumières, des couleurs. Ce sont des impressions prélevées dans le réel, que je transpose ensuite à l’atelier, où elles se métamorphosent en matière et en expérience picturale.


    Vous pouvez nous contacter au +33 (0)3 88 152 788 ou compléter le formulaire
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