Dès le 5 décembre, au CIARUS, tous les jours de 9h à 19h.
Plutôt que de peinture, c’est plus volontiers de « dé-peinture » qu’il parle en évoquant sa pratique. En partant d’une toile de format carré peinte à l’acrylique noir, sa méthode consiste en effet à en attaquer la surface par diverses moyens d’abrasion pour y faire apparaître des formes géométriques simples, des grisailles, des marbrures, des moirures, des halots et des textures évoquant diverses matières.
Résultat de l’application et de la répétition de ce protocole, le mode d’expression est par nature dépouillé, conceptuel et minimaliste. Il ne s’autorise en fait, comme sources principales de richesse, que l’évocation de textures bien reconnaissables, tel que celles du bois, de la pierre ou du métal, l’emploi parcimonieux de l’or et la suggestion très mesurée du mouvement et de la vitesse.
La fidélité répétitive à cette pratique soulève finalement pour le regardeur deux sources d’intérêt :
– la première tient à l’irréductible trouée subsistant entre la rigueur d’application du protocole et l’irruption du hasard, de l’aléatoire ou de l’accident, trouée par laquelle quelque chose surgit qui est de l’ordre du vivant.
– la seconde réside dans la tension, mise en lumière par cette pratique minimaliste et conceptuelle, entre la chose représentée et l’objet concret qui la représente .
Jean-Roch Klethi- Sept 2020
du lundi au dimanche 24/24h
7 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg
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